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  1. L'Etat de santé de Abdelkader Bensalah se serait gravement détérioré. Il aurait été évacué en urgence vers l’hôpital militaire de Aïn Naadja ce lundi 23 décembre. Il serait atteint d'un cancer dans un stade très avancé. Abdelkader Bensalah était chef de l'Etat par intérim suite à la démission de l'ancien président Abdelaziz Bouteflika. Son poste de président du Sénat et deuxième homme de l'Etat lui permettait de succéder au président démissionnaire. Il a en fait assuré cette fonction pendant plusieurs mois, jusqu'à l'élection de Abdelmadjid Tebboune. D'ailleurs, Abdelkader Bensalah paraissait fatigué et amoindri dans toutes ses apparitions et sorties officielles. Des indiscrétions parues dans la presse algérienne ont révélé les difficultés de l'ex-chef de l'Etat d'assumer ses responsabilités. En conséquence, des observateurs expliquaient l'insistance de Ahmed Gaïd Salah sur la tenue d'une élection présidentielle dans les plus brefs délais par sa crainte de voir Abdelkader Bensalah rendre l'âme et se retrouver dans une impasse politique. L'ex-Chef de l'Etat a été pressenti de retour à son ancien poste de président du Conseil de la nation suite à la passation du pouvoir au nouveau chef de l'Etat Abdelmadjid Tebboune. Mais son état de santé serait le plus grand obstacle. Abdelkader Bensalah est né le 24 novembre 1941 à Fellaoucene (Oran) dans l'ouest algérien. Âgé de 78 ans, il fait partie des caciques du pouvoir auxquels Abdelaziz Bouteflika faisait confiance. Ahmed Gaïdd Salah décédé aujourd'hui a également compté sur lui pour achever sa feuille de route. Le mouvement contestataire qui a fait chuter le plan du cinquième mandat, avait comme principale revendication le départ de Abdelkader Bensalah, Nouredine Bedoui et Tayeb Belaïz ( Les 3B). Source: ObserveAlgerie Beaucoup du hirak vont dire que c'est parce qu'ils s'étaient opposés au mouvement qui voulait changer le système. Qu'importe, mais valait-il la peine de trop se fatiguer quant la faucheuse attend et peut frapper à tout moment? Message à Tebboune: Faites sortir tous les détenus que Gaid Salah et sa bande avait mis en prison, et les rejuger équitablement, car attention vous pouvez passer vous aussi. Le peuple mérite se qu'il cherche donnez le lui et partez vous reposer parmi les vôtres
  2. ALGER - Le chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah, a adressé jeudi un discours à la Nation, dont voici la traduction APS: Au nom d’Allah, Le Clément, Le Miséricordieux, Prière et paix sur Son vertueux messager, Sa sainte famille et ses compagnons jusqu’au Jour du Jugement dernier, A l'occasion de la fête bénie de l'Aïd El Fitr, dont Allah a gratifié notre peuple après le mois de jeûne et de piété, je félicite chaleureusement tous les Algériens et Algériennes à l'intérieur et à l'extérieur du pays, priant Le Tout-Puissant d'agréer leurs actes de dévotion et de prière et de combler l'Algérie de paix, de sécurité et de prospérité. Chers concitoyens, Chères concitoyennes, Comme vous le savez tous, le Conseil constitutionnel a prononcé, le dimanche 02 juin 2019, le rejet des deux dossiers de candidature déposés auprès de lui en vue de l'élection du Président de la République prévu le 4 juillet 2019, déclarant ainsi l'impossibilité de tenir cette échéance à la date prévue et sa réorganisation de nouveau. Il a considéré que dès lors que "la Constitution prévoit que la mission essentielle dévolue à celui investi de la charge de Chef de l'Etat est d'organiser l'élection du Président de la République, il y a lieu de réunir les conditions adéquates pour l'organisation de cette élection dans la transparence et la neutralité en vue de préserver les institutions constitutionnelles qui concourent à la réalisation des aspirations du peuple souverain". Aussi, a-t-il conclu "qu'il revient au Chef de l'Etat de convoquer de nouveau le corps électoral et de parachever le processus électoral jusqu'à l'élection du Président de la République et la prestation du serment constitutionnel". Chers concitoyens, Chères concitoyennes, Cette situation m'oblige donc à continuer à assumer la charge de chef de l'Etat jusqu'à l'élection du Président de la République, et je suis parfaitement conscient de l'ampleur de cette responsabilité. Chers concitoyens, Chères concitoyennes, Cette situation exceptionnelle nous interpelle tous sur l'impératif de faire appel à notre intelligence collective en vue de faire prévaloir la sagesse et la pondération nécessaires pour surmonter les obstacles à l'origine de la conjoncture actuelle et construire ensemble la prochaine étape, en lui réunissant les conditions indispensables ainsi que les mécanismes à mettre en place afin de garantir à la Présidentielle toutes les chances de succès. Chers concitoyens, Chères concitoyennes, J'ai appelé, de bonne foi lors de mes précédents discours, au dialogue et à la concertation, en me suis engagé devant vous à garantir au scrutin présidentiel toutes les conditions d'une élection régulière, libre et transparente, telle que souhaitée par notre peuple. Chers concitoyens, Chères concitoyennes, Cette nouvelle étape est incontestablement une opportunité précieuse pour restaurer la confiance et mobiliser les forces patriotiques nationales en vue de construire le consensus le plus large possible autour de l'ensemble des questions en rapport avec les aspects législatif, réglementaire et organisationnel de cette élection, et sur les mécanismes de son contrôle et sa supervision. Ainsi, j'invite la classe politique, la société civile et les personnalités patriotique nationales, jalouses du devenir de l'Algérie, à opter pour le dialogue inclusif en tant que voie menant à la participation au processus de concertation que l'Etat s'emploiera à organiser dans les meilleurs délais, à débattre de toutes les préoccupations portant sur la prochaine échéance présidentielle, et partant, tracer une feuille de route devant aider à l'organisation du scrutin dans un climat d'entente et de sérénité. L'Algérie a besoin, en effet, de réformes et de nouveaux horizons aux plans politique et socioéconomique, un vœu clairement et pacifiquement exprimé par notre peuple qui doit également faire face à de nombreux et ô combien difficiles défis et enjeux nécessitant la mobilisation de toutes les forces vives. Ma conviction est profonde que seul le président de la République, élu démocratiquement, jouira de la confiance et de la légitimité requises pour lancer ces réformes et contribuer à relever les défis qui se posent à notre Nation, d'où ma certitude que l'organisation d'une Présidentielle dans des délais admissibles, sans aucune perte de temps, constitue l'unique voie et la plus efficace, politiquement et la plus rationnelle, démocratiquement. A ce propos, je réitère mon appel à toutes les parties concernées à participer au processus consensuel et à faire prévaloir la sagesse et l'intérêt du peuple, tant dans leurs débats que dans leurs revendications. De même que je les exhorte à saisir cette nouvelle opportunité pour s'impliquer pleinement dans la concertation que nous prônons aujourd'hui plus que jamais. Chers concitoyens, Chères concitoyennes, Le temps étant précieux, j'exhorte tout un chacun à s'atteler sérieusement à la recherche de solutions consensuelles devant permettre l'organisation d'une élection Présidentielle régulière dans un climat de rivalité transparent. Cet appel est adressé également à toutes les bonnes volontés, celles dont le leitmotiv est l'amour de la patrie et l'abnégation à son service, celles qui ont foi en l'élan collectif et en la maturité de notre peuple et bannissent toutes formes d'exclusion et d'aventurisme, particulièrement lorsqu'il est question de l'avenir de l'Algérie. Gloire à nos martyrs, Vive l'Algérie"
  3. ALGER - Le Conseil constitutionnel a proclamé dimanche l'impossibilité de tenir l'élection présidentielle à la date du 4 juillet prochain, aucun dossier de candidature n'ayant été validé, et s'est prononcé pour sa réorganisation à une date ultérieure, devant être fixée par le chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah, à qui il revient de convoquer à nouveau le corps électoral. Réuni pour délibération ces derniers jours, le Conseil constitutionnel s'est prononcé par décision du 1er juin 2019 pour le rejet des dossiers de deux postulants à la candidature, inconnus du public, ayant déposé des dossiers auprès de lui, et conclu à l'impossibilité d'organiser l'élection présidentielle à la date prévue. Le Conseil constitutionnel cite, par ailleurs, l'article 182, définissant ses prérogatives, à savoir, notamment, qu'il est "une institution indépendante chargée de veiller au respect de la Constitution" et "veille, en outre, à la régularité des opérations de référendum, d'élection du président de la République et d'élections législatives" Il fait, également, référence à l'article 193 relatif à la surveillance des élections. "Les pouvoirs publics en charge de l'organisation des élections sont tenus de les entourer de transparence et d'impartialité. A ce titre, la liste électorale est mise à chaque élection, à la disposition des candidats. La loi organique relative au régime électoral précise les modalités d'application de cette disposition", stipule cet article. Des experts en droit constitutionnel ont indiqué à l'APS que dans le cas de l'impossibilité d'organiser l'élection présidentielle à la date du 4 juillet, en l'absence de candidats, la Constitution permet au chef de l'Etat de convoquer, de nouveau, le corps électoral et de fixer une nouvelle date à l'élection présidentielle". Ces experts ont appelé à trouver d'autres solutions inspirées de la Constitution et à prendre des "mesures politiques supplémentaires" pour dépasser cette phase et à engager des consultations pour mettre en œuvre les articles 7 et 8 de la Loi fondamentale, "fondées sur la volonté et souveraineté populaires" APS DZ
  4. L’ancien chef des renseignements algériens, le général Toufik, incarcéré depuis le 5 mai pour «complot contre l’autorité de l’État», a été transféré à l’hôpital militaire d’Aïn Naâdja, dans la banlieue d’Alger, «suite à une hypertension», ont confié des sources au site d’information Observ’Algérie. Le général de corps d'armée à la retraite Mohamed Liamine Mediène, dit Toufik, ancien chef du Département du renseignement et de la sécurité (DRS) algérien, incarcéré depuis le 5 mai, a été hospitalisé en urgence à l'hôpital militaire de Aïn Naâdja, selon des sources citées par le site d'information Observ'Algérie elon ces sources, l'ancien haut gradé a été transféré le 17 mai de la prison militaire de Blida, où il était incarcéré, à l'hôpital d'Aïn Naâdja en raison «d'une hypertension». «Âgé de plus de 80 ans et soumis à rude épreuve depuis son incarcération, à savoir de longs interrogatoires et une immense pression», l'ancien chef du DRS aurait «craqué et fait un malaise cardiaque», rapporte le site d'information. Accusés d'«atteinte à l'autorité de l'armée et complot contre l'autorité de l'État», Saïd Bouteflika, ancien conseiller spécial et frère de l'ex-Président, ainsi que les généraux Toufik et Athmane Tartag ont été placés le 5 mai sous mandat de dépôt par le juge d'instruction du tribunal militaire de Blida. Les trois hommes ont été arrêtés le 4 mai par les services de la DGSI. Le chef d'état-major de l'ANP, Ahmed Gaïd Salah, avait auparavant accusé Saïd Bouteflika d'être à la tête d'un groupe ayant confisqué le pouvoir présidentiel dans le pays. Le général avait également accusé Toufik de comploter contre l'armée et le mouvement populaire. Quant à Tartag, ancien chef de la Direction des services de sécurité (DSS), il était considéré comme proche du clan présidentiel, notamment de Saïd Bouteflika. Source: fr.sputniknews - Mercredi 22/05/19
  5. Publié le 22/05/2019 à 07:29 | Le Point.fr ENTRETIEN. Fondateur et porte-parole de l'Association algérienne de lutte contre la corruption, Djilali Hadjadj nous dit tout sur l'envers et l'endroit de la corruption en Algérie depuis toutes ces années. Propos recueillis par Hadjer Guenanfa, à Alger L'homme a voué sa vie à lutter contre la corruption sous toutes ses formes. Djilali Hadjadj a commencé son combat contre la corruption en tant que journaliste au Matin puis à El Watan dans les années 1990. Il s'est d'abord intéressé au marché des médicaments, celui des vaccins et des appareils médicaux. Il a fait l'objet de poursuites judiciaires et de menaces de mort. De quoi non pas le décourager, mais l'encourager à créer en 1999 l'Association algérienne de lutte contre la corruption (l'AACC), dont il est devenu le porte-parole. L'organisation suit depuis près de vingt ans les grandes affaires de corruption, dont celle de Sonatrach et celle de l'autoroute Est-Ouest. Autant dire qu'il a observé avec beaucoup d'attention la dernière campagne de lutte contre la corruption lancée depuis quelques semaines, avec l'arrestation de plusieurs hommes d'affaires, dont l'ex-président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), Ali Haddad. Pour Le Point Afrique, il en explique les vérités et les leurres. Le Point Afrique : D'anciens hauts responsables sont convoqués par la justice dans le cadre d'une nouvelle campagne contre la corruption lancée avec l'avènement d'un mouvement populaire. Êtes-vous satisfait de l'ouverture de ces dossiers ? Djilali Hadjadj : C'est toujours une bonne chose que des affaires de corruption commencent enfin à emprunter le chemin de la justice, même si cette dernière est une 2e « Grande Muette » qui ne fait aucun effort pour informer l'opinion publique de ce qui se trame. Il faut préciser que pour le Parquet, communiquer dans le respect du secret de l'instruction et de la présomption d'innocence est une obligation légale. À défaut, cette agitation effrénée de l'appareil judiciaire au sortir d'une longue hibernation en matière de lutte contre la corruption participe à la perturbation de l'ordre public, ce qui est assez paradoxal… Comment participe-t-elle à la perturbation de l'ordre public ? Beaucoup d'agitation du côté d'Abane Ramdane (où se trouve le tribunal de Sidi M'Hamed au centre-ville d'Alger, NDLR) et du tribunal militaire de Blida crée un climat d'excitation chez beaucoup de gens, qui en redemandent. Ce qui contribue à exacerber la tension populaire, alors qu'au final la montagne accouchera sûrement d'une souris. Plusieurs hommes d'affaires ont également été placés sous mandat de dépôt dans le cadre d'affaires liées à la corruption. Comment jugez-vous le traitement de ces dossiers jusqu'à présent ? Trop d'affaires déjà connues, trop de dossiers de malversations diverses remontent en surface et inondent les petits bureaux des juges qui n'en demandaient pas tant et qui sont dépassés par les événements, subissant injonctions et ordres de toutes parts, alors qu'il y a à peine quelques semaines, c'était le calme plat dans les couloirs sombres du tribunal d'Alger. Comment quelques juges, plus ou moins spécialisés dans ce type de dossiers, pourront-ils instruire un nombre effroyable d'affaires et enquêter sereinement, en un laps de temps assez court, car la justice est sommée de tenir des procès assez rapidement, la rue est en attente. Avez-vous des informations sur les dossiers pour lesquels ils sont poursuivis par la justice ? Pour le moment, ce sont surtout les dossiers qui lient les ex-Premiers ministres, ex-ministres et ceux que l'on nomme les oligarques en détention provisoire depuis quelques semaines, tous faisant partie de ce que l'on appelle les « personnes politiquement exposées » (PPE), c'est-à-dire, de par les fonctions exercées, qui sont fortement soupçonnées d'être impliquées dans la corruption. Ces PPE sont entendues et/ou accusées d'avoir octroyé nombre de faveurs ou autres « cadeaux » sonnants et trébuchants à leurs proches et à ces oligarques, en violation de la loi : crédits bancaires, subventions, marchés publics de gré à gré, attributions de fonciers, facilités douanières, transferts de devises, etc. Dès le début des manifestations, l'ordre des avocats d'Alger a alerté sur les transferts de capitaux. Avez-vous des informations sur ce sujet ? Fraude fiscale, blanchiment de fraude fiscale, fuite des capitaux, transfert illicite de devises, comptes bancaires dans les paradis fiscaux, biens mal acquis à l'étranger : ce sont autant de délits dont se sont rendus coupables nombre de dignitaires du régime et d'oligarques en Algérie. Si ici et là, des appels ont été lancés, dont celui des avocats, afin de se pencher sur ces pratiques, il faut croire que les autorités d'un certain nombre de ces « pays d'accueil » ont toutes les données en main, dont un inventaire détaillé et des personnes impliquées et de ce qu'elles possèdent. Il est d'usage depuis quelques années, grâce à un certain nombre d'instruments internationaux contraignants, et donc qui les obligent, que ces autorités prennent des mesures conservatoires préventives de type gel des avoirs par exemple quand dans un pays non démocratique survient un mouvement populaire qui renverse le régime en place. La Suisse s'enorgueillit d'avoir gelé les avoirs du clan Ben Ali (Tunisie) huit jours après qu'il se soit sauvé du pays. Le 22 mars dernier, lors d'une réunion internationale sur la restitution des avoirs, j'ai interpellé à ce sujet un représentant du gouvernement suisse, en souhaitant que les autorités de ce pays agissent de même avec l'Algérie. Avez-vous des informations sur les dossiers pour lesquels ils sont poursuivis par la justice ? Pour le moment, ce sont surtout les dossiers qui lient les ex-Premiers ministres, ex-ministres et ceux que l'on nomme les oligarques en détention provisoire depuis quelques semaines, tous faisant partie de ce que l'on appelle les « personnes politiquement exposées » (PPE), c'est-à-dire, de par les fonctions exercées, qui sont fortement soupçonnées d'être impliquées dans la corruption. Ces PPE sont entendues et/ou accusées d'avoir octroyé nombre de faveurs ou autres « cadeaux » sonnants et trébuchants à leurs proches et à ces oligarques, en violation de la loi : crédits bancaires, subventions, marchés publics de gré à gré, attributions de fonciers, facilités douanières, transferts de devises, etc. Dès le début des manifestations, l'ordre des avocats d'Alger a alerté sur les transferts de capitaux. Avez-vous des informations sur ce sujet ? Fraude fiscale, blanchiment de fraude fiscale, fuite des capitaux, transfert illicite de devises, comptes bancaires dans les paradis fiscaux, biens mal acquis à l'étranger : ce sont autant de délits dont se sont rendus coupables nombre de dignitaires du régime et d'oligarques en Algérie. Si ici et là, des appels ont été lancés, dont celui des avocats, afin de se pencher sur ces pratiques, il faut croire que les autorités d'un certain nombre de ces « pays d'accueil » ont toutes les données en main, dont un inventaire détaillé et des personnes impliquées et de ce qu'elles possèdent. Il est d'usage depuis quelques années, grâce à un certain nombre d'instruments internationaux contraignants, et donc qui les obligent, que ces autorités prennent des mesures conservatoires préventives de type gel des avoirs par exemple quand dans un pays non démocratique survient un mouvement populaire qui renverse le régime en place. La Suisse s'enorgueillit d'avoir gelé les avoirs du clan Ben Ali (Tunisie) huit jours après qu'il se soit sauvé du pays. Le 22 mars dernier, lors d'une réunion internationale sur la restitution des avoirs, j'ai interpellé à ce sujet un représentant du gouvernement suisse, en souhaitant que les autorités de ce pays agissent de même avec l'Algérie Vous estimez que la corruption a atteint des proportions alarmantes en Algérie durant ces vingt dernières années. Comment expliquez-vous cela ? L'explosion de la corruption pendant cette période a été admise, autorisée, facilitée par le pouvoir en place, impunité totale à la clé : c'est malheureusement aussi simple que ça. Le mode de fonctionnement du pouvoir pour se pérenniser reposait sur une règle mafieuse : « Enrichissez-vous, laissez-nous nous enrichir ! » La prédation a été systématique à tous les niveaux. Qui en est le responsable ? Nous avons tous failli ! C'est l'échec de la société, d'un pays. Ce serait trop facile de jeter la pierre uniquement sur le pouvoir et à ses relais dans les secteurs de l'économie, des affaires et des finances, même si ce pouvoir absolu a corrompu absolument, pour reprendre Montesquieu. La responsabilité aussi revient – pour ce qui est des affaires de corruption à l'international – à ces multinationales corruptrices qui n'ont eu aucun scrupule à s'emparer d'une bonne partie de la commande publique algérienne avec le feu vert tacite des gouvernements de leur pays. Celles qui ont refusé de verser des pots-de-vin, des commissions et autres gros « cadeaux » ont été systématiquement écartées de cette commande. Quelle est la responsabilité de l'ex-président dans l'évolution de ce phénomène dans le pays ? Responsabilité énorme ! N'oublions pas qu'il a lui-même été adepte de ce type de pratiques quand il était aux affaires dans les années 70 : le dossier est très lourd au niveau de la Cour des comptes. L'assassin revient toujours sur les lieux de son crime. Durant ces vingt ans de règne sans partage, il savait parfaitement ce qui se passait : il a laissé faire, il a fermé les yeux, il a fait dans le népotisme à grande échelle, il a protégé les siens, épargné ses amis. Une loi a été adoptée au milieu des années 2000. Des instances ont été créées pour lutter contre la corruption. Est-ce que ces mesures étaient inefficaces ? Pourquoi ? Notre association n'a cessé ces quinze dernières années, depuis la ratification par l'Algérie en 2004 de la Convention des Nations unies contre la corruption, d'interpeller les pouvoirs publics à l'effet de mettre en place une stratégie pour empêcher l'explosion de ce fléau, en vain. Il y a un très mauvais dispositif législatif, qui plus est non traduit en actes concrets sur le terrain et la mise en place d'agences gouvernementales spécialisées mais non opérationnelles. La suite, on la connaît : corruption généralisée, l'objectif du pouvoir, dès le départ, étant de corrompre la lutte anticorruption, et il a pleinement réussi.
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